Le gouvernement et le ministre de l’Éducation Nationale ont décidé de supprimer 2100 postes d’enseignants à la rentrée prochaine. A Clichy-Sous-Bois, où 42% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, dans les écoles, les collèges et le lycée, 19 classes sont à présent menacées de fermeture. La deuxième suppression de classe au collège Louise Michel qui vient d’être annoncée est perçue comme une provocation.
Le ministère justifie cette saignée par l’argument de la baisse du nombre d’élèves. Cet argument ne tient pas.
Le manque de personnels accompagnant les élèves en situation de handicap (AESH) apparait partout. Les organisations syndicales reçues à la DSDEN 93 revendiquent des moyens supplémentaires pour les unités pédagogiques pour élèves allophones arrivants (UPE2A) mais également la prise en compte de l’inscription des élèves d’UPE2A et d’Unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS) dans les effectifs globaux des établissements pour alléger les effectifs et favoriser les meilleures conditions d’enseignement.
Ne fermer aucune classe permettrait de maintenir dans chaque classe des effectifs garantissant que soit apporté aux élèves de ces établissements relevant de l’éducation prioritaire (REP+) le suivi dont ils ont absolument besoin.
L’engrenage destructeur doit cesser et cela commence dans l’immédiat par le maintien de toutes les classes et la création des postes nécessaires. Je soutiens entièrement les personnels et les parents d’élèves qui continuent de s’organiser pour faire valoir leurs revendications et qui organisent un rassemblement devant la DSDEN à Bobigny mercredi 19 avril à 14h.
Je poursuis mon intervention en direction du ministre de l’Éducation nationale, du Recteur de l’Académie de Créteil et de l’Inspecteur d’Académie pour qu’elles soient satisfaites.