À trois reprises, depuis le 19 janvier dernier, des grèves et manifestations extrêmement massives ont eu lieu. La jeunesse y est de plus en plus présente. Plus de 200 lycées étaient bloqués le 7 février dernier. Voici ce que disent notamment les lycéens présents dans les cortèges ou mobilisés devant leurs lycées : « nous ne voulons pas de Parcoursup, nous ne voulons pas de la réforme des retraites du gouvernement ». Ils ont raison !
Depuis mercredi 18 janvier, la plate-forme ParcourSup a rouvert. Le cauchemar recommence pour des centaines de milliers de lycéens et leurs familles.
En 2022, 300 000 bacheliers n’ont pas obtenu la filière de leur choix. Des milliers se retrouvent sans rien. C’est le bilan, 4 ans après, de la mesure imposée sous le premier quinquennat d’E. Macron.
Et pourtant, avant ParcourSup, tout bachelier, parce qu’il était bachelier, pouvait s’inscrire dans la filière de son choix. ParcourSup y a substitué la sélection, l’arbitraire insupportable d’un algorithme totalement opaque.
Désastreux pour les jeunes, ParcourSup est en revanche un marché juteux pour le privé. Parmi les 21 000 formations proposées, environ 40% des écoles sont privées. 8% intègrent tout ou partie des cours à distance.
Ce gouvernement qui impose la sélection est le même qui aujourd’hui :
– liquide l’enseignement professionnel,
– généralise l’apprentissage pour livrer une main d’oeuvre gratuite aux patrons.
C’est lui qui porte la responsabilité de la précarité qui frappe les jeunes et qui poussent des milliers d’entre eux à faire la queue devant les banques alimentaires.
C’est lui enfin qui voudrait détruire les retraites.
Un gouvernement qui condamne sa jeunesse est un gouvernement qui se condamne lui-même.
Alors que la plateforme Parcoursup vient de rouvrir, une exigence s’impose : abrogation de ParcourSup, rétablissement du baccalauréat national et recrutement d’enseignants en nombre suffisant afin de permettre à tous les bacheliers d’accéder à la filière d’enseignement supérieur de leur choix.
Les mobilisations et les revendications de la jeunesse sont totalement légitimes et dans la continuité de la tournée des facs le combat de LFI pour leur satisfaction va s’amplifier.